Vipera Evanesca
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 Tranquillité éphémère - Free

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AuteurMessage
Gabriel E. Bagwell
5ème année à Serpentard.
Gabriel E. Bagwell


Nombre de messages : 17
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Date d'inscription : 03/10/2008

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MessageSujet: Tranquillité éphémère - Free   Tranquillité éphémère - Free Icon_minitimeDim 26 Oct - 22:32

    En ce jour, une nouvelle année était sur le point de débuter. En effet, dans quelques heures le Serpentard serait de retour à Poudlard. Il entamerait ainsi sa cinquième année. Avec ses parents il arriva en voiture, prêtée par le Ministère, à la gare de King Cross. Avant même de sortir du véhicule Gabriel protesta : « Pourquoi devons nous tous les ans côtoyer cette racaille pour nous rendre à la voix 9 ¾ » Le père de famille, qui s’apprêtait à sortir, referma sèchement la porte, et se tourna vers son enfant : « Enfin Gaby, pourq… » Oyant ce surnom ridicule, il le coupa : « Père ! Cessez de m’appeler comme ça ! Je ne suis pas une peluche ! » Et malgré son jeune âge, il le foudroya sur place. Après un silence pesant, le père de famille continua : « Tu sais, je travaille dur au Ministère, et c’est un honneur pour notre famille, si vieille et pure soit-elle, de pouvoir venir à la gare au frais du ministère ! » Furieux le jeune homme rétorqua : « Mais Père, je m’en contrefiche, m’immiscer au milieu de cette vermine me répugne… Pourquoi ne pas utiliser la poudre de cheminette ? » Coupant court à la conversation le patriarche, ouvrit la porte et s’engouffra dans la rue, emplie de cette espèce de bas étage. Gabriel en fit de même, à contre cœur. Tel un pacha, il marchait avec prestance n’hésitant pas à bousculer les personnes se mettant en travers de son chemin. Il reçut, par certains, quelques remontrances mais en un seul regard, il les foudroya sur place. Arrivé à la barrière métallisée, le plus naturellement possible, il la franchit et arriva à destination.

    Le quai n° 9 ¾ était bondé, comme tous les jours de rentrée. Voulant éperdument se débarrasser de ses parents, il les abandonna. Un signe de main pour seul au revoir, il grimpa dans le premier wagon. Comme les autres années, il ne prit même pas la peine d’attendre ses comparses. Il se trouva un compartiment vide. Plus, les minutes passaient, plus le couloir s’emplissait de monde. La porte glissa, et une petite tête blonde apparue. Une petite nouvelle. Avec timidité, elle demanda : « Puis-je ? » Avec le plus de gentillesse, sympathie possible, il répondit à sa requête : « Mais certainement… » Elle amorça son entrée… « … pas ! A moins que tu veuilles finir en charpie ? Déguerpis ! » Horrifiée, la gamine recula, et s’enfuit. Gabriel s’esclaffa de sa stupidité. Et à lui, dans un murmure, quasiment inaudible il dit : « Encore une qui voulait empiéter sur mes plats de bandes »

    Adossé contre la fenêtre, il allongea ses pieds. Il y avait toujours un tumulte monstre dans le couloir. Les yeux mi-clos, il discerna la porte du compartiment s’ouvrir, et quelqu’un s’installa sur la banquette d’en face. Aucune gêne, aucun remord. Gabriel se redressa, et le dévisagea. L’inconnu blanchit sur place. Il avait, tout d’un coup, un air déconfit. Naturellement, il lui demanda : « Connais-tu le Petit Chaperon Rouge ? » Paniqué, le garçon de troisième année acquiesça. « Le loup est un peu comme moi ! » Le minot déglutit difficilement à la suite de ses paroles… « Comme lui, j’ai moi aussi de grandes dents, et c’est pour mieux manger les enfants ! » Et Gabriel fit comme s’il se jetait sur lui. Ni une, ni deux, le garçonnet avait déjà fuit. Lamentablement. Satisfait de sa prestation, il s’asseyait au milieu de la banquette. Une nouvelle fois, la porte s’ouvrit, au grand dam de Gabriel. Les gens ne pouvaient-ils pas le laisser tranquille. Croisant les doigts avec sérénité, il attendit que le nouveau venu, ou la nouvelle venue, l’apostrophe. Il ne faut pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué après tout.
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