Jimmie M. Ravenclaw
Nombre de messages : 2 Citation : pourquoi je bois ? pour pouvoir écrire de la poésie Humeur : soupe Date d'inscription : 11/11/2008
| Sujet: soupe (en cours) Mar 11 Nov - 13:26 | |
| « Mais je te pisse au… » Madame Ravenclaw s’empressa de mettre une main sur la bouche de sa fille avant qu’elle ne sorte une obscénité – ce qu’elle avait l’habitude d’entendre jour et nuit – devant son nouvel amant. Jane détestait tout les hommes que sa mère ramené à la maison et le moins qu’on puisse dire c’est qu’elle leur faisait comprendre rapidement. « C’est CA ta fille ? » Le prétendant pointa du doigt le visage composé de deux yeux vairons (où les pupilles étaient assez volumineuses pour ne même plus distinguer les deux couleurs différentes) de Jimmie. Celle-ci répliqua instantanément, il lui fallut exactement deux secondes pour que la bouteille de whiskey se trouvant sur la table basse se retrouve entre ses mains. « QUOI CA ? MAIS TU PUES LA MERDE ! MAIS JE TE PISSE AU CUL VA VIEUX CON ! DEGUEULASSE ! » S’en suivit un magnifique envoie de whiskey (sans marque) en pleine tête. Jimmie se laissa tomber dans un fauteuil, hilare, regardant sa mère courir après ce pauvre type sentant à présent l’alcool fort bon marché, elle n’entendait pas les voix, elle n’entendait plus rien, juste la porte qui claqua d’un seul coup et le silence relaxant qui signait la fin de la bataille. AVEC LES DAMNES I. LES GRANDS CHEVAUX BLANCS SE LEVENT ET LECHENT LE GIVRE DU RÊVE « Naître sur Space Oddity » Un whiskey. Ground control to major Tom. Jimmie, sans le savoir, bâtit sa légende. Sa vie fut tracée seulement à la première écoute de cette chanson. Elle n’était pas née un soi disant 26 janvier, ce n’était pas une date, c’était un moment précis, c’était ce jour-là, l’éveil. Space Oddity, tout était dit, son destin était d’être Jimmie, une de ces personnes qui vit sans but particulier, qui vit pour vivre, parce qu’après tout, y’a pas vraiment le choix. Non, Jimmie n’était pas venue au monde pour crier sur tout les toits que la vie c’était « énorme » ou que c’était de « la grosse daube ». Non, la vie c’était cool mais en même temps totalement a chier. Oui, c’était vraiment « génial » quand y’avait de l’alcool, des cigarettes, de la musique et du sexe. Oui, c’était vraiment de la merde quand y’avait rien de tout ça. Maman était alcoolique, alors les cuites avec la famille ca devenait régulier, papa écrivait des livres érotiques parce qu’il ne vendait que ça, mais il était parti. Où ? Surement dans un bordel sinistre a Los Angeles. Parfois, il envoyait des lettres à Jimmie mais des choses incompréhensibles, enfin, pas pour elle, qui disait tout comprendre à l’âme dérangée de son patriarche puisqu’elle en avait héritée.
« jadis nous étions jeune à cette machine… à boire à fumer à taper
une époque splendide miraculeuse
et encore aujourd’hui seulement maintenant au lieu d’avancer vers le temps c’est lui qui avance vers nous
qui percute chaque mot sur le papier
clairement
rapidement
durement
qui comble un espace qui se referme. » | |
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